Communiqué de presse

Les futurs gouvernements tenus d’adopter un plan de lutte contre la pauvreté maximum 12 mois après leur installation

A l’avenir, les gouvernements fédéraux seront tenus d’adopter un plan de lutte contre la pauvreté et les inégalités dans les 12 mois après leur installation, selon un avant-projet de loi approuvé vendredi en conseil des ministres sur proposition de la ministre en charge de la Lutte contre la pauvreté Karine Lalieux.

« C’est historique. Jusqu’à présent, l’adoption d’un plan de lutte contre la pauvreté était laissée au bon vouloir des partis de la majorité. La réduction de la pauvreté est donc un choix politique et non une obligation incombant aux politiques. Et bien désormais, on change de paradigme, cela devient une obligation ! », se réjouit Karine Lalieux. « Tous les 5 ans, notre pays devra se doter d’une nouvelle stratégie en la matière, avec l’implication de l’ensemble des ministres de l’exécutif. Face au fléau que représente encore la précarité dans notre pays, cette vision à long terme est indispensable ».

Le projet de loi prévoit :

  • L’adoption obligatoire par le gouvernement d’un plan fédéral de lutte contre la pauvreté dans les douze mois après l’installation de celui-ci. Le plan est ensuite présenté au Parlement et en conférence interministérielle ;
  • La définition de mesures à prendre par chaque ministre et secrétaire d’État dans leurs propres compétences ;
  • Une concertation préalable avec les entités fédérées en Conférence ministérielle afin de recherche les synergies d’actions, ainsi qu’avec le réseau de fonctionnaires de lutte contre la pauvreté et la Plateforme belge de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale ;
  • Un travail étroit de consultation des partenaires de la lutte contre la pauvreté lors de l’élaboration du plan ;
  • La prise en compte de l’impact de chaque mesure en matière de genre et de handicap ;
  • Un monitoring et une évaluation constante du plan tout au long de la législature.

Une volonté de continuité et de cohérence

La lutte contre la pauvreté et les inégalités a été considérée comme une priorité dès la mise en place de la prise de fonction du gouvernement fin 2020. Le contexte de crises dans lequel le gouvernement s’est installé, et qui perdure depuis, a confirmé la nécessité d’agir de manière volontariste, coordonnée et concertée, vers une éradication progressive de la précarité.

C’est dans cette dynamique que le gouvernement a adopté, en juillet 2022, les 140 actions concrètes de son plan de lutte contre la pauvreté et les inégalités.

Parmi celles-ci, figurait la volonté d’ancrer dans la loi l’adoption obligatoire d’un plan similaire à chaque début de nouvelle législature, dans la continuité de la politique mise en œuvre par l’actuel gouvernement fedéral.

« Aujourd’hui, le conseil des ministres a marqué le premier pas vers cette obligation, dans la défense d’une vision qui dépasse le simple court-terme car la lutte contre la pauvreté et les inégalités exige à la fois des réponses immédiates tout autant que des réponses à moyen et long termes », souligne la ministre Lalieux. « La pauvreté et les inégalités impliquent une privation de citoyenneté, une restriction de liberté, une perte de droits. Tant qu’il restera des personnes en situation de pauvreté dans notre pays, les efforts devront être poursuivis. »