Communiqué de presse
16 Décembre 2021
Fin d’une discrimination entre les étudiants boursiers et non-boursiers bénéficiaires du RIS
Jonge student
Sur proposition de la ministre de l’Intégration sociale, Karine Lalieux, le gouvernement fédéral a décidé de supprimer la discrimination existante entre étudiants boursiers et non-boursiers bénéficiaires du revenu d’intégration sociale et qui exercent un job.
A partir du 1er janvier 2022, l’exonération socio-professionnelle sera identique pour les étudiants boursiers et non-boursiers, soit 264,13 euros par mois. Jusqu’à présent, les jeunes boursiers bénéficiaires du RIS ne pouvaient déduire que 72,23 euros mensuellement
"Nous avions mis en place cette mesure de manière temporaire durant la crise pour répondre à la précarité estudiantine grandissante. Cette discrimination entre bénéficiaires du RIS boursiers et non-boursiers ne se justifiait en rien déjà avant la crise. Nous allons donc rendre structurelle cette mesure ‘Covid’", souligne K. Lalieux.
Une évolution justifiée
La suppression de cette différence de traitement entre les étudiants boursiers et non boursiers en matière d’exonération socio-professionnelle s’inscrit dans un constat d’évolution de la société. Cette distinction était en effet née de l’idée qu’un étudiant ne devait pas travailler pour se consacrer à ses études : l’exonération plus élevée compensait dès lors la bourse d’études.
Mais aujourd’hui, de plus en plus de jeunes bénéficiaires du RIS – qu’ils reçoivent une bourse ou non - exercent un job d’étudiant pour pouvoir payer leurs études et les frais qui y sont associés.
"L’ancienne règle pénalisait au final les plus vulnérables, à savoir les jeunes qui devaient compter sur le revenu d’intégration et une bourse d’études pour s’en sortir. Soumis à une exonération socio-professionnelle plus faible, ils perdaient plus de 185 euros de revenus chaque mois. La suppression de la différenciation entre les deux catégories d’étudiants émargeant au CPAS participe dès lors à la lutte contre la précarisation de nos plus jeunes », rappelle la ministre."