Communiqué de presse

Accompagnement des mères célibataires: Des moyens budgétaires décuplés pour déployer le projet MIRIAM dans les CPAS

Femme tenant sa fille par la main

La ministre de l’Intégration sociale Karine Lalieux a annoncé lundi, en marge d’une visite au CPAS de La Louvière, la mise à disposition de moyens décuplés pour le déploiement du projet MIRIAM via les CPAS dès 2022. Le budget du gouvernement fédéral prévoit en effet 4,5 millions d’euros, soit dix fois plus que les 435.000 euros alloués actuellement.

La ministre de l’Intégration sociale Karine Lalieux a annoncé lundi, en marge d’une visite au CPAS de La Louvière, la mise à disposition de moyens décuplés pour le déploiement du projet MIRIAM via les CPAS dès 2022. Le budget du gouvernement fédéral prévoit en effet 4,5 millions d’euros, soit dix fois plus que les 435.000 euros alloués actuellement.
 
Le projet MIRIAM a été initié en 2015 par le SPP Intégration sociale afin d’accompagner durant une année, de manière individuelle et collective, des femmes en situation de monoparentalité (enfants de moins de 6 ans) et bénéficiaires du revenu d’intégration sociale (ou équivalent).
 
Porté par les « case managers », des travailleurs sociaux entièrement investis dans cette mission, MIRIAM vise à briser l’isolement social et la précarité des mères, ainsi qu’à les soutenir dans leur trajet d’intégration socio-professionnelle.
 
Depuis 2015, trois éditions du projet MIRIAM ont été organisées. Pour sa troisième édition, actuellement en cours, six CPAS sont soutenus : Anderlecht, Schaerbeek, La Louvière, Seraing, Malines et Sint-Niklaas. Au total, seules quelque 90 femmes bénéficient cet année de cet accompagnement, alors qu’elles sont en réalité plusieurs centaines à entrer dans les critères d’accès au projet MIRIAM dans ces 6 villes.
 
Forts des résultats positifs constatés, d’autres CPAS, comme ceux de la ville de Bruxelles ou Anvers, ont décidé de poursuivre le projet MIRIAM sur fonds propres après leur participation aux éditions précédentes.
 
« Aujourd’hui, 80% des familles monoparentales ont une femme à leur tête, et 90% si l’on considère seulement les femmes de 15 à 29 ans. Ces mères sont particulièrement vulnérables face au risque de précarité et d’isolement. Mais celles qui ont participé aux deux premières éditions du projet MIRIAM ont toutes fait état d’une amélioration tangible de leur situation personnelle, notamment en matière d’un meilleur recours à leurs droits, d’inclusion sociale, de confiance en elles, et pour plusieurs d’un accès à une formation ou un emploi », souligne Karine Lalieux.
 
La ministre se réjouit dès lors du soutien du gouvernement fédéral pour amplifier de manière exponentielle le projet MIRIAM. « Grâce aux 4,5 millions d’euros inscrits au budget, nous allons pouvoir multiplier le nombre de CPAS participants, de ‘case managers’, et bien sûr, de femmes accompagnées. L’inclusion sociale et professionnelle de ces mères bénéfice à l’ensemble de la société ».
 
L'exemple du CPAS de La Louvière
A cours de sa visite à La Louvière, Karine Lalieux a pu constater le dynamisme du projet MIRIAM mené par le CPAS et l’impact positif pour les femmes bénéficiaires.
 
« Au 1er janvier 2019, la Belgique comptait près de 500.000 familles monoparentales, ce qui correspond à 10% du nombre total de ménages privés. A La Louvière, ce taux grimpe à 14%. C’est énorme ! Parmi les usagers de notre CPAS, 700 sont des mères célibataires, soit 20% du total de nos bénéficiaires », précise Nicolas Godin, président du CPAS de La Louvière.
 
Dans cette commune, 15 femmes bénéficient de l’accompagnement MIRIAM depuis mars 2020.
 
Pour Nicolas Godin, l’intégration de ce projet a été un véritablement plus pour les femmes bénéficiaires. « Deux d’entre elles ont entamé une formation. Et quatre autres ont trouvé un emploi en contrat article 60 ! », se réjouit-il. « Grâce à MIRIAM, nous avons pu engager une assistante sociale afin d’assurer l’accompagnement de ces mamans, qui rencontrent souvent une multitude de difficultés et sont exclues de certains aspects de la société. Notre objectif n’est pas uniquement de les ramener vers l’emploi, nous proposons un véritable encadrement socio-professionnel. »
 
Plus d’infos sur le projet MIRIAM sur le site du SPP IS : https://www.mi-is.be/fr/miriam