Le gouvernement fédéral libère 26 millions d’euros complémentaires pour l’aide alimentaire en 2023
Ces budgets conséquents complèteront l’enveloppe prévue dans le cadre de la nouvelle programmation du FSE+ (Fonds social européen).
Karine Lalieux : « Les moyens libérés par les Régions via le FSE+ s’élèvent à 10,2 millions d’euros, auxquels s’ajoute un cofinancement de 1,1 million d’euros du Fédéral. Face aux besoins importants, les Régions ont injecté plus que le minimum que leur impose l’Europe, ce qui démontre la prise de conscience de tous autour de cette urgence. Malgré ces efforts, le montant de 11 millions d’euros restait encore trop faible par rapport à la demande. Le Fédéral a donc pris ses responsabilités en complétant les moyens à disposition du secteur de l’aide alimentaire et matérielle. »
Entre 2014 et 2021, le nombre de bénéficiaires de l’aide alimentaire a doublé dans notre pays, passant de 225.000 à près de 450.000 en 8 ans. Ces augmentations sont fortement liées aux crises successives, qui pèsent lourdement sur le portefeuille des ménages.
Pour que les moyens consacrés en 2023 à ces aides ne soient pas plus faibles qu’en 2021 et 2022, la ministre Karine Lalieux a obtenu :
- Une enveloppe de 16,6 millions d’euros complémentaires aux moyens FSE+, ce qui permettra de garantir un budget équivalent à celui de 2022. En parallèle, 1,65 million d’euros sont prévus pour compenser l’impact attendu de l’inflation prévue l’an prochain, estimée à 6,5% par le Bureau du Plan.
- Une subvention de 2 millions d’euros pour soutenir les CPAS dans leur mission. Pour rappel, l’aide des CPAS peut prendre la forme de colis alimentaires, de repas préparés ou de bons d’achats.
- Une subvention de 2,4 millions d’euros pour les acteurs du secteur de l’aide alimentaire, dont les banques alimentaires.
- Et enfin, une enveloppe de 3 millions d’euros sera consacrée au développement de l’aide matérielle (produits hygiéniques : dentifrice et brosse à dents, déodorant, savon et shampoing, couches jetables pour bébés, tampons et serviettes hygiéniques).
« Ces budgets supplémentaires sont essentiels alors que de nombreux citoyens n’ont d’autre choix que de se tourner vers l’aide alimentaire pour se nourrir et nourrir leur famille. Le gouvernement fédéral ne pouvait rester sourd aux besoins des citoyens et aux appels du secteur de l’aide alimentaire », explique Karine Lalieux. « Nous ne pouvons accepter que des gens n’aient plus les moyens opur se nourrir dans notre pays. Mais au-delà de ces mesures d’urgence, nous devons agir sur le moyen et le long terme pour éviter que ces aides soient encore nécessaires à l’avenir. C’est aussi l’un des objectifs du Plan de lutte contre la précarité et les inégalités sociales. »