200.000 euros pour lutter contre la précarité menstruelle
La ministre Karine Lalieux s’engage dans la lutte contre la précarité menstruelle et libère 200.000 euros de subventions pour le Conseil des Femmes Francophones de Belgique et le Vrouwenraad.
La période des menstruations représente, pour toutes les femmes, un surcoût mensuel loin d’être négligeable. Mais pour les plus précarisées d’entre elles, le prix des protections hygiéniques en fait de véritables produits de luxe parfois inaccessibles, malgré la baisse de la TVA sur ces produits.
La pauvreté menstruelle entraîne une injustice sociale discriminante pour ces femmes et jeunes filles avec de lourdes conséquences comme le décrochage scolaire, l’absentéisme au travail, des problèmes de santé, etc.
Combat collectif
« Il faut maintenant briser ce tabou des menstruations. Une femme aura ses règles en moyenne 500 fois au cours de sa vie. On touche ici à la moitié de la population, et on sait que les femmes sont également les plus vulnérables face au risque de pauvreté. Une femme ne doit pas avoir à choisir entre nourrir sa famille ou acheter des protections hygiéniques. La lutte contre la précarité menstruelle doit être un combat collectif », constate Karine Lalieux.
La ministre en charge de la Lutte contre la pauvreté entend dès lors soutenir les acteurs actifs dans la réduction de cette inégalité flagrante dans notre société. Elle a donc décidé d’octroyer deux subventions, de 100.000 euros chacune, au Conseil Francophone des Femmes de Belgique et au Vrouwenraad. Ces deux coupoles d’asbl défendent les droits de femmes de manière très concrète, au plus près des citoyens en s’appuyant sur les organisations de terrain.
Plusieurs axes d'action
Grâce aux subsides obtenus, le Conseil Francophone des Femmes de Belgique et le Vrouwenraad pourront directement agir sur la précarité menstruelle via plusieurs axes dont:
- L’identification précise des besoins pour une action locale et adéquate vers les publics cibles.
- La sensibilisation et la prévention auprès des publics concernés et des interlocuteurs dans le domaine social, l’enseignement, la santé, etc.
- L’achat et la distribution de matériel menstruel adapté via les associations de terrain, et l’évaluation des produits distribués.
Vivre en situation de pauvreté peut affecter de nombreuses facettes de la dignité d’une personne et la précarité menstruelle en est l’un des exemples les plus frappants.
« La lutte contre la pauvreté menstruelle est un enjeu social et d’égalité. Dans ce domaine, la Belgique a à nouveau un rôle de précurseur à jouer si elle s’en donne les moyens », souligne Karine Lalieux. « Je porterai ce combat aux côtés des femmes pour que ces subventions ne soient que le premier pas vers des mesures plus structurelles en collaboration avec mes collègues ministres. »