Les ministres De Sutter et Lalieux consacrent 500.000 euros à l’amélioration des conditions de travail des fonctionnaires en situation de handicap
La ministre de la Fonction publique Petra De Sutter et la ministre des Personnes handicapées Karine Lalieux vont investir 500.000 euros dans un meilleur accompagnement des fonctionnaires fédéraux en situation de handicap. Cette mesure sera financée par l’enveloppe de la Task Force ‘Groupes vulnérables’.
Les fonctionnaires fédéraux avec un handicap bénéficieront de matériel adapté pour améliorer leurs conditions de travail tant au bureau qu’à domicile, lorsqu’ils sont en télétravail. « Le télétravail n’est pas évident pour de nombreuses personnes », relève la ministre De Sutter. « Ca l'est d'autant moins pour les personnes avec un handicap qui ne peuvent plus travailler sur leur poste de travail adapté. Nous allons mieux les soutenir, afin qu’elles puissent aussi exercer leurs fonctions depuis chez elles. »
Depuis la fin du mois d’octobre, le télétravail est obligatoire pour tous les travailleurs en Belgique, sauf si le télétravail n’est pas possible. Cette obligation s’applique également aux fonctionnaires, mais pour ceux en situation de handicap, le télétravail est plus compliqué que pour leurs collègues.
500.000 euros pour l'adaptation des conditions de travail
La ministre Petra De Sutter et la ministre Karine Lalieux consacreront dès lors 500.000 euros, via l’enveloppe de la Task Force ‘Groupes vulnérables’, à l’adaptation de l’outil de travail des fonctionnaires avec un handicap, au bureau comme chez eux.
« Nous pouvons grandement améliorer leurs conditions de travail grâce à quelques petites adaptations », explique Karine Lalieux. « Pensez à des claviers en braille pour les malvoyants, au sous-titrage automatique des appels vidéo pour les malentendants, ou à des bureaux à hauteur réglable pour les collègues en fauteuil roulant. »
La ministre De Sutter : "Si nous attendons d'eux - tout comme du reste de la population belge - qu'ils travaillent à domicile pendant cette crise du coronavirus, et aussi en partie après la crise, nous devons leur apporter le meilleur soutien possible. Dans le même temps, nous allons également investir davantage dans leurs postes de travail au bureau, où ils travailleront généralement à nouveau quand les mesures coronavirus ne seront plus d’application. »
Investissements nécessaires
Le rapport d’évaluation 2019 de la CARPH (Commission d’accompagnement pour le recrutement de personnes avec un handicap dans la fonction publique fédérale) montre que des investissements supplémentaires sont nécessaires. Il révèle notamment que le taux de fonctionnaires déclarés comme porteur d’un handicap a, à nouveau, diminué l’an dernier, comme les années précédentes : il était de 1,22% en 2019, alors que l’obligation minimale d’emploi est fixée à 3% de personnes avec un handicap depuis des années. Le taux a été le plus haut en 2012, à 1,54%, mais n’a cessé de baisser depuis.
Deux raisons peuvent être mises en avant : la plupart des fonctionnaires avec un handicap sont plus âgés que la moyenne des fonctionnaires et nombre d’entre eux partent à la pension. Mais l’on constate aussi que certains n’osent pas se déclarer comme travailleurs avec un handicap par peur que cela représente un frein à leur carrière.
« Si nous voulons renverser la tendance et nous rapprocher un jour du taux de 3 %, les gens doivent savoir que l'enregistrement d'un handicap n'aura aucune conséquence négative pour les fonctionnaires", insistent les ministres De Sutter et Lalieux. « Au contraire, si nous, en tant que gouvernement, savons où le bât blesse, nous pouvons les aider via des investissements ciblés là où c’est nécessaire. En outre, les investissements supplémentaires permettront d'offrir de meilleures conditions de travail et nous rendrons également la procédure de sélection plus inclusive, en particulier dans la fonction publique où les chiffres sont bien inférieurs à la moyenne. C’est comme cela que nous empêcherons une nouvelle diminution. Ce budget est un signal fort pour montrer que nous voulons œuvrer en faveur de l'égalité des chances et d'un gouvernement fédéral inclusif, indépendamment du handicap ou de l'âge".